En France, les petites vacances scolaires permettent de faire une pause et marquent une période, souvent coïncidant avec les trimestres scolaires. On a ainsi les vacances de la Toussaint, de Noël, de février et de Pâques. D’autre part, la fin de l’année est marquée par les grandes vacances à partir de début juillet.

Les petites vacances ont un intérêt indéniable car les enfants ont besoin de repos pour pouvoir permettre à leur cerveau d’assimiler ce qu’ils ont pu apprendre en classe. Le rythme effréné de l’année ne le permet pas toujours ou ne prend pas en compte l’évolution physiologique d’un enfant qui, en pleine croissance a également son cerveau qui évolue.

Les vacances scolaires en Europe

Depuis un an, Luc Chatel a mis en place un comité de pilotage chargé d’étudier la question des vacances scolaires. On parle de raccourcir les grandes vacances d’une ou deux semaines pour permettre aux élèves d’avoir des emplois du temps moins lourds pendant l’année et donc de bénéficier d’une année plus équilibrée.

Le problème est le même chez certains de nos voisins européens. L’Espagne et l’Italie ont un calendrier très peu équilibré avec de très longues vacances d’été à savoir neuf semaines et de très brèves petites vacances soit uniquement deux semaines à Noël, une à Pâques et une au printemps.

En revanche, la Grande-Bretagne n’offre qu’un mois et une semaine de vacances l’été mais cela permet l’apprentissage des matières principales le matin et des activités artistiques ou sportives l’après-midi. De plus, le calendrier anglais permet une pause dans le long troisième trimestre avec une agréable semaine de vacances en mai ou juin. Ce découpage des vacances permet également un rythme plus en phase avec le rythme naturel des enfants.

La question de la réforme en France

En France, Luc Chatel rappelle que le nombre d’élèves qui n’arrivent pas à acquérir les savoirs de base, surtout en lecture, orthographe et mathématiques est alarmant. Une des raisons de ce phénomène pourrait être le rythme scolaire étouffant. Chaque enfant évolue à son rythme et si certains parviennent à suivre, d’autres sont vite noyés sous la tonne d’informations qui parviennent à eux sans avoir le temps d’être comprises et apprises.

Il faut admettre qu’au-delà de cinq heures de cours par jour, l’enfant ne parvient plus vraiment à assimiler. Ces réformes poseraient également des impératifs notamment en primaire où il faudrait repasser aux semaines de 4 jours et demi, qui paraissaient plus contraignantes mais qui permettaient néanmoins de tenir compte de l’accumulation de la fatigue sur une journée.

Après l’avoir pratiquée, la semaine de 4 jours, avec la concentration des cours s’est avérée épuisante surtout pour les plus jeunes. D’autre part, il faut prendre en compte l’aide personnalisée, appelée couramment « soutien », qui vient se rajouter aux heures précédentes et qui devient un calvaire face au manque de concentration de l’enfant qui a déjà beaucoup donné dans la journée et qui n’en ai plus capable.

Le débat n’est ni clos ni définitif mais la question reste d’un intérêt indéniable. Luc Chatel s’est promis de consulter différentes commissions avant de prendre une décision définitive à moins que celle-ci ne fasse l’objet d’une des premières réformes de notre prochain président. En effet, ce projet n’est prévu comme effectif que pour la rentrée 2013 et devrait donc faire l’objet de nouveaux questionnements et nouveaux débats.